CONTEXTE RÉGIONAL
Répartition du PIB par secteurs d'activité*
État des lieux de l'infrastructure qualité en afrique centrale
L’infrastructure Qualité dans les pays de l’Afrique Centrale, censée jouer un rôle vital dans tout effort de développement socio-économique des pays de la région est caractérisée par un retard considérable par rapport aux autres régions du monde en développement.
Normalisation
Parmi les 7 pays de l’Afrique Centrale impliqué dans ce projet seulement 2 pays ont un organisme national de normalisation (ONN) indépendant et opérationnel (le Cameroun et le Gabon), 1 pays a un comité nation de normalisation faiblement opérationnel (RDC), 3 pays sont en train d’établir un ONN indépendant et opérationnel (la République Centrafricaine et la République du Congo et le Tchad) et 1 pays n’a pas d’organisme national de normalisation (STP). Les 2 pays avec un ONN indépendant et opérationnel ainsi que la RDC (à travers l’Office Congolais de Contrôle) sont membres de l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO) à part entière et un ONN est membre correspondant de cette organisation. Il est clair, qu’avec un niveau d’activité bas dans le domaine de la normalisation, l’harmonisation des normes en vigueur dans les pays de l’Afrique Centrale est quasi non-existante, ce qui rend les échanges commerciaux entre ces pays plus difficiles et coûteux. Les institutions publiques des pays de l’Afrique Centrale éprouvent des difficultés dans la définition des exigences claires dans les domaines de la sécurité sanitaire des produits, de la santé, de la transformation des produits agricoles qui puissent servir de référence pour la réglementation technique et pour les achats publiques. De plus, les pays de l’Afrique Centrale ne sont pas en mesure de remplir leurs obligations vis-à-vis des autres pays membres de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) dans ce domaine (obligations fixées par l’Accord OMC sur les Obstacles Techniques au Commerce – Accord OTC).
Évaluation de la conformité
Les Analyses et les essais
Beaucoup de laboratoires d’analyses et d’essais existent dans les pays d’Afrique Centrale dans le secteur public et le secteur privé. La plupart des laboratoires publics sont caractérisés par la vétusté de leurs lieux et leurs équipements, et le manque chronique de matériel nécessaire au travail quotidien. Malgré le fait que certains laboratoires génèrent un revenu important, la dépendance financière aux ministères de tutelle et les règles bureaucratiques ne permettent souvent pas d’utiliser ce revenu pour la rénovation des équipements ou l’achat du matériel, ces achats étant réglés dans les limites du budget des États et, par conséquent, assujettis au pénuries chroniques de ce budget. Les laboratoires privés sont en général adaptés à effectuer un nombre limités d’essais/analyses. Le fait qu’ils existent témoigne d’une part l’existence d’une demande réelle d’analyses et d’essais et, d’autre part, qu’une gestion plus flexible permet de satisfaire des besoins de base des laboratoires. Par ailleurs, dans la plupart des laboratoires publics et privés la traçabilité des instruments de mesure n’est pas assurée et les systèmes appropriés de gestion manquent. Ce sont deux conditions qui doivent être remplies pour obtenir l’accreditation de ces laboratoires selon la norme internationale ISO CEI 17025. Il faut également signaler qu’aucun organisme de la sous-région n’offre des services d’accréditation.
La Certification
Bien que la quasi-totalité des textes réglementaires de la région instituant la création d’un organisme de normalisation national affectent les activités de certification à l’organisme en question, les services de certifications dans la sous-région sont presque totalement monopolisés par les organismes de certifications multinationaux (et occidentaux). Ces organismes effectuent certes un travail nécessaire et utile. Toutefois, la manque d’organismes de certification locaux fait que ce service est difficilement accessible aux acteurs économiques locaux, surtout aux PME, à cause de son coût élevé et les longs délais dans le processus. De ce fait, la certification reste pratiquement limitée aux échanges extérieurs et ne joue pas de rôle significatif pour la protection de la santé et de la sécurité des populations locales. Néanmoins quelques pays ont commencé à mettre en place des programmes d’évaluation de la conformité, à travers des organismes privés à l’image du Gabon, du Cameroun et du Tchad ou publics à l’image de la RDC.
Accréditation
En Afrique Centrale, il n’existe pas d’organisme local d’accréditation. Les laboratoires qui envisagent le processus d’accréditation, doivent faire face à un coût élevé et à des difficultés logistiques considérables pour engager et payer les services d’un organisme étranger d’accréditation. Néanmoins, le développement d’un organisme d’accréditation est un besoin à mi- et long-terme. Il est d’abord important de démontrer aux investisseurs internationaux la crédibilité des laboratoires de la région par une accréditation par un organisme reconnu (signataire d’accords de reconnaissance mutuelle – ARM). dans une deuxième étape, la CEMAC pourrait considérer l’établissement d’un organisme régional d’accréditation, ayant des points focaux dans les pays. Il est à noter que ce processus est poursuivi dans d’autres régions d’Afrique à l’image de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) qui a créé un organisme d’accréditation régional SADCAS (Certains laboratoires de la RDC sont déjà accrédités par la SADCAS) ainsi qu’en Afrique de l’Ouest avec le SOAC.

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